Les Augustins de l'Assomption (a.a.) constituent une congrégation de religieux catholiques (prêtres et frères) fondée à Nîmes par le père Emmanuel d'Alzon en 1845, approuvée par Rome en 1857 (décret de louange), en 1864 (décret d'approbation) et 1923 (décret d'approbation définitive des Constitutions).
La règle de la congrégation est inspirée de celle de saint Augustin d'Hippone.
Le fondateur
La congrégation
a été fondée par le P. Emmanuel
d'Alzon (1810-1880),
vicaire général de Nîmes dans la nuit de Noël 1845 à Nîmes. Ce prêtre, né à Le Vigan le 30 août 1810, a été formé au séminaire de
Montpellier (1832-1833), puis a complété sa formation en autodidacte à Rome.
Lié à Lamennais, il se démarqua de son ancien maître, mais en retint
quelques leçons de vie. Apôtre généreux et fécond, il lança de nombreuses
initiatives pastorales dans le diocèse de Nîmes sous ses évêques
successifs : Mgr de Chaffoy (1822-1835), Cart (1837-1855),
Plantier (1855-1875) et Besson (1875-1888). Il démissionna de sa charge de
vicaire général en 1878.
Il fonda deux
congrégations-sœurs, Augustins de l'Assomption et Oblates de
l'Assomption et leur assigna des buts apostoliques ambitieux :
missions lointaines (Australie, mission d'Orient), éducation, presse et
pèlerinages avec la collaboration fervente de ses premiers disciples.
Il mourut à
Nîmes le 21 novembre 1880 et fut déclaré vénérable par le pape Jean-Paul II en décembre
1991.
Supérieurs généraux
1845-1880 : Emmanuel d'Alzon1880-1903 : François Picard
1903-1917 : Emmanuel Bailly
1917-1923 : Joseph Maubon, vicaire général
1923-1952 : Gervais Quenard
1952-1969 : Wilfrid Dufault
1969-1975 : Paul Charpentier
1975-1987 : Hervé Stéphan
1987-1999 : Claude Maréchal
1999-2011 : Richard Lamoureux
depuis 2011 : Benoît Grière
Au chapitre général de 2005, le P. Richard Lamoureux, réélu a obtenu trois assistants : André Brombart, Emmanuel Kahindo Kihugho et Julio Navarro Roman. Ont été élus officiers sans être assistants, Jean-Daniel Gullung économe général et Lucas Chuffart, secrétaire général.
D'après l'Annuaire pontifical de 2005, les Augustins de l'Assomption comptent 921 religieux dont 600 prêtres et 123 communautés.
La spiritualité assomptionniste
La spiritualité des Augustins de l'Assomption est centrée autour du Royaume de Dieu, elle se traduit par la devise que lui a donné le P. d’Alzon, "Adveniat Regnum Tuum". En y ajoutant ensuite le "triple amour", amour du Christ, amour de la Vierge Marie et amour de l’Église, la fondateur y voyait l’expression la plus abrégée de l’esprit de l’Assomption1. Ce triple amour implique donc une spiritualité christocentrique, une place faite à Marie, un service de l’Église.Champ sans frontière, l’amour du Royaume de Dieu est décliné autour de trois axes : l’unité, la vérité et la charité. Il ne se restreint donc pas à une activité précise mais a vocation à orienter l’existence de ceux qui vivent de ce charisme.
Se voulant "hommes de foi et hommes de leur temps", les Assomptionnistes sont appelés à se porter "là où Dieu est menacé dans l’homme et l’homme menacé comme image de Dieu"2. Le P. d’Alzon disait qu’un bon Assomptionniste devait être "hardi, généreux, désintéressé".
La congrégation est également marquée par l’esprit de saint Augustin dont elle suit la règle. À la source de celle-ci, l’unité de la communauté orientée vers Dieu : "Avant tout, vivez unanimes, ayant une seule âme tournée vers Dieu."
Les activités de la congrégation
Le but de la
congrégation est d’œuvrer "à l’avènement du Règne de Dieu, en nous et
autour de nous"3. Très large,
il ne peut donc se réduire à une œuvre précise. Le Chapitre Général de 2005
propose une reformulation du charisme apostolique : "Etre des
hommes de communion, qui proposent la foi, solidaires des pauvres".
C’est une réexpression des trois dimensions d’unité, de vérité, de charité.
Souvent, ce
sont les circonstances historiques qui ont amené à lancer ou à prendre une
activité précise. Citons notamment :
- la pastorale des jeunes avec plusieurs communautés d’accueil d’étudiants
- une auberge de jeunesse chrétienne nommée Adveniat située à Paris
- des collèges (Espagne, États-Unis, Belgique, Congo, Madagascar)
- le groupe de presse Bayard, connu pour ses titres La Croix, Le Pèlerin, Prions en Église mais aussi pour sa presse jeunes (Pomme d'Api, Astrapi, Okapi, J'aime lire...)
- le Pèlerinage National à Lourdes, tous les ans autour du 15 août, organisé depuis 1873
- l’animation de sanctuaires (Chili, Argentine, Canada)
- des centres d’accueil pour entreprises (Valpré près de Lyon et St Lambert-des-Bois près de St Quentin-en-Yvelines)
- présence dans les pays d’Europe Orientale à majorité orthodoxe (Russie, Roumanie, Bulgarie, Grèce)
- des paroisses (Europe, Afrique, Amérique, Océanie)
- une péniche accueillant des ‘exclus’, sans-papiers, migrants (Conflans-Sainte-Honorine)
- aumôneries (scolaires, hospitalières, pénitentiaires, de mouvements…)
La famille assomptionniste
Aux quatre coins du monde, au souffle large de l'EspritLes treize familles religieuses qui, à un titre ou à un autre, sont nées soit directement de l'inspiration des trois figures fondatrices tutélaires de l'Assomption (l'abbé Théodore Combalot 1797-1873, sainte Marie-Eugénie de Jésus (Marie-Eugenie Milleret de Brou - 1817-1898) et le père Emmanuel d'Alzon 1810-1880), soit indirectement de celle de leurs disciples, sont aujourd'hui à l’œuvre dans une soixantaine de pays. Réalité encore modeste si on compare ces implantations par rapport aux quelque 210 pays ou entités nationales recensées par l'ONU en 2005, mais chemin d'espérance vers une internationalité toujours plus visible et plus affirmée en ce troisième millénaire de l'histoire du christianisme.
Cette 'dispersion mondialiste' correspond en tout cas parfaitement à l'ambition spirituelle et apostolique du Père d'Alzon, resté pourtant sinon très français, du moins très nîmois : « Il faut élargir les intelligences et les cœurs dans la grande question de la cause de Dieu, il faut ouvrir des horizons pour les myopes, il faut allumer des brasiers pour des gens qui ne réclament que leur chauffe-pieds et ont peur qu’on leur donne un rhume en leur donnant trop de chaleur. Heureux les supérieurs qui embrassent le monde entier dans leur ambition, parce qu'ils sont ambitieux de faire régner Jésus-Christ partout ».
Les six premières familles historiques de l'Assomption : géographie spirituelle
Les six premières congrégations de l'Assomption, dont cinq sont issues de la France et dont une seule forme le rameau masculin (proportion habituelle dans les familles religieuses), présentent à l'évidence des traits de famille, de caractère, d'apostolat communs fortement marqués. Toutes d'ailleurs portent dans leur nom et leurs gênes le dénominateur officiel d'Assomption, même s'il existe en leur temps et même avant elles d'autres familles religieuses de l'Assomption tout à fait indépendantes de leur esprit et de leur fondation.
Nous les donnons dans l'ordre chronologique de leurs origines :- Les Religieuses de l'Assomption (RA), fondées à Paris (Seine), rue Férou, en 1839. Maison mère au 'château d'Auteuil, la Tuilerie' depuis 1857, transfert au Val Notre-Dame en Belgique en 1900, retour à Auteuil en 1953.
- Les Augustins de l'Assomption, dits Assomptionnistes (AA)
- Les Sœurs missionnaires de l'Assomption (MSA), fondées en 1852 au Cap (Afrique du Sud), par scission d'avec les Religieuses de Paris. Maison mère à Grahamstown, puis transfert de la maison généralice à Johannesburg.
- Les Oblates de l'Assomption, religieuses missionnaires (OA), fondées à Rochebelle-du-Vigan (Gard) en mai 1865. Maison généralice à Nîmes rue Séguier en 1873, puis à Paris, rue Lecourbe en 1926.
- Les Petites Sœurs de l'Assomption (P.S.A.), fondées à Paris (Seine) en juillet 1865, rue Vanneau, puis rue Saint-Dominique. Implantation de la maison mère et généralice à Paris rue Violet en 1870.
- Les Orantes de l'Assomption(OR.A) ont été fondées à Paris le 8 décembre 1896 au 14 rue Berton chez les Oblates de l'Assomption, les Orantes y habiteront presque 5 ans. Après plusieurs déménagements successifs rue Desbordes-Valmore 75016, elles habitent à Sceaux (Hauts-de-Seine)en 1920, à Bonnelles en 1970 (Yvelines), la maison généralice s'installe à Cachan puis à Créteil en 2009, (Val-de-Marne). Aux origines des Orantes, le P. François Picard, AA (1831-1903) et mère Isabelle Marie de Gethsémani (1849-1921), née Isabelle de Clermont-Tonnerre, épouse Henri d'Ursel en 1873. Branche contemplative de l'Assomption, Congrégation de droit diocésain internationale, restée de taille modeste, elle a absorbé en 1941 celle des Sacramentines de Marseille, fondées en 1639 par le P. Antoine Le Quien O.P.
Les fondations du XXe siècle
Les autres fondations de la famille sont du XXe siècle et ne portent pas toutes le nom "Assomption", même si elles doivent leur origine à un religieux assomptionniste :- Les Sœurs de Sainte Jeanne d'Arc, (SJA), fondées en 1914 à Worcester (USA), maison généralice en 1917 à Sillery (Québec)
- Les Servas Obreras Catequistas, fondées en Argentine par le P. Moreau, en 1934.
- Les Sœurs de la Croix, fondées en 1939 à Athènes. Maison généralice rue Ipirou, Agia Paraskevi.
- Les Frères de l'Assomption, fondés en 1951 à Béni au Congo R.D. ; maison généralice à Butembo.Les Frères de l'Assomption sont un Institut religieux diocésain laïc (frères) dû à l'initiative de Mgr Henri Piérard A.A. (1893-1975), forment aujourd'hui une petite congrégation diocésaine au service de Béni-Butembo.
- Les Petites Sœurs de la Présentation de Notre-Dame, fondées en 1948 ou 1952 à Béni à cofirmer au Congo R.D. ; maison généralice actuelle à Butembo. Autre Congrégation diocésaine fondée par le même Mgr Piérard, s'est développée dans la province du Kivu (Congo RD).
- Les Petites Missionnaires de la Croix, fondées en 1955 en Colombie, sont devenues de nos jours un Institut séculier, sans lien particulier avec l'Assomption).
- Les Sœurs de la Charité de l'Assomption, (S.C.A.), fondées en 1993 à Rome dans la mouvance de Comunione e liberazione.
Cette simple liste atteste la vitalité religieuse et apostolique de l'Assomption durant deux siècles, mais nous savons aussi que seule l'Église a reçu les promesses de la vie éternelle (cf. Raymond Hostie, Vie et mort des Ordres religieux). Dans les pays de vieille chrétienté, les congrégations religieuses souffrent aujourd'hui d'un certain dépérissement : vieillissement, baisse des effectifs, repli identitaire, que ne compense pas toujours leur expansion internationale. Par contre, dans l'hémisphère sud (Afrique, Asie), une vitalité vocationnelle est à l'œuvre, porteuse de promesses à vérifier dans la durée.
Amis de l’Assomption, Afrique centrale
Chers soeurs et Amis de l’Assomption, ce document comporte les rapports que j’ai reçus des différents groupes des Amis de l’Assomption de notre région jusqu’ici. Rappelez-vous qu’il a été décidé à Abidjan l’année passée lors de la formation des représentants provinciaux et nationaux qu’en vue de favoriser une communication fluide entre les groupes dans une province, un rapport d’activités de chaque groupe doit être envoyé au représentant provincial par trimestre. Ceci lui permettra de communiquer lesdits rapports aux différents groupes de la province pour partage d’expériences. J’ai reçu les rapports des groupes de Baham, et des Jeunes de Bafoussam. Je leur adresse mes félicitations et mes encouragements. Vous qui ne m’avez pas encore envoyé votre rapport, ne vous culpabilisez pas, faites-le sans tarder et je les transmettrai aux autres.J’ai préféré vous envoyer ces rapports tels que je les ai reçu, sans synthétiser. Je propose aux différents groupes de condenser les prochains rapports, pour ne donner que les informations essentielles. Toutefois si le groupe a mené une action qu’il juge fondamentale, il pourra nous la décrire avec tous les détails possibles, question de partager en profondeurs son expérience et sa méthode avec les autres.
Chers sœurs et Amis de l’Assomption, je vous prie de bien vouloir agréer mes salutations les plus sincères, et que Sainte Marie Eugénie soit pour nous toujours une référence dans notre combat quotidien pour un monde meilleur.
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